L’Europe, à tâtons

Quand l’Allemagne tousse, toute l’Europe s’enrhume ! Ce qui était valable hier pour Boulogne-Billancourt peut s’appliquer aujourd’hui à une échelle bien plus vaste. L’économie allemande flirte avec la récession et pourrait vite y plonger, entraînant la zone euro toute entière. Et il ne s’agit plus aujourd’hui des conséquences de la crise de l’automobile, mais d’une tendance plus générale qui menace d’être encore accentuée par les effets de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Chine, ses deux principaux clients.

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir

Le chamboulement de la géographie politique allemande est destiné à se poursuivre, dans le contexte de la poursuite de la dégradation de la situation économique. Mais que peut-on en attendre au niveau Européen ?

Les deux partis de la Grande Coalition, CDU-CSU et SPD, sont déjà inscrits comme les grands perdants. Celle-ci ne doit sa survie qu’aux risques provenant de la tenue d’une nouvelle élection, que leurs dirigeants ne veulent pas prendre. Ils s’accrochent à un pouvoir qu’ils vont néanmoins devoir tôt ou tard quitter dans sa forme actuelle, le SPD pour rentrer dans l’opposition, et la CDU-CSU pour former … Lire la suite

À son tour l’Allemagne entre dans la danse

Où va-t-on si l’Allemagne entre à son tour dans une période d’instabilité politique ? Angela Merkel a annoncé son départ pour la fin de la législature et Andrea Nahles a quitté la présidence du SPD et la vie politique. Et Annegret Kramp-Karrenbauer, désormais à la tête de la CDU,  est loin de faire l’unanimité. La greffe n’a pas pris comme espéré. Il en ressort que l’édifice actuel est fragilisé.

À l’écoute outre-Rhin

À l’époque, il a été choisi l’expression « graver dans le marbre », mais il aurait pu lui être préféré « couper les ponts derrière soi ». Quoi qu’il en soit, c’est avec une belle détermination que les autorités, au plus fort de la crise qui secouait l’Europe, on inscrit dans les traités les ratios de déficit budgétaire et d’endettement public afin que l’on ne puisse plus revenir dessus. Les Allemands, qui ont présidé à la manœuvre, les ont même inscrits dans leur Loi fondamentale (leur constitution).